Instruction du 7 novembre 2014 relative à la conduite à tenir devant un ou plusieurs cas de coqueluche
Date d’application : immédiate
Classement thématique : protection sanitaire
- Catégorie : Mesures d’organisation des services retenues par le ministre pour la mise en œuvre des dispositions dont il s’agit.
- Résumé : La présente instruction a pour objet de définir la conduite à tenir en cas de survenue d’un ou plusieurs cas de coqueluche.
- Mots-clés : coqueluche, prévention, calendrier vaccinal, vaccination, masures, investigation, cas clinique, cas groupés, sujets contacts, cas confirmé, transmission nosocomiale.
Textes de référence :
Article L. 3111-1 du code de la santé publique.
Instruction n° DGOS/PF2/DGS/RI3/2012/75 du 13 février 2012 relative au signalement externe des infections nosocomiales par les établissements de santé et les structures mentionnées à l’article R. 6111-12 du code de la santé publique ainsi qu’aux modalités de gestion des situations signalées.
Calendrier des vaccinations en vigueur.
Rapport du Haut Conseil de la santé publique du 10 juillet 2014 relatif à la conduite à tenir devant un ou plusieurs cas de coqueluche.
Diffusion : Les établissements ou organismes concernés doivent être destinataires de cette instruction par l’intermédiaire des ARS.
La coqueluche est une infection bactérienne peu ou pas fébrile de l’arbre respiratoire inférieur d’évolution longue et hautement contagieuse.
Depuis que les couvertures vaccinales sont élevées chez l’enfant, la coqueluche affecte essentiellement les nourrissons trop jeunes pour être vaccinés ainsi que les adolescents et les adultes qui ont perdu la protection conférée par la vaccination ou la maladie, de celle-ci étant relativement courte dans le temps.
L’enjeu actuel de la politique vaccinale vise à éviter les cas de coqueluche notamment chez les nourrissons de moins de 6 mois, trop jeunes pour être vaccinés et à risque de coqueluche grave, voire mortelle.
D’après les données du réseau de surveillance Renacoq (réseau de services hospitaliers pédiatriques), la source de contamination dans l’entourage du nourrisson a été retrouvée environ une fois sur deux. Les parents sont à l’origine de l’infection des enfants dans plus de 50% des cas, la fratrie dans près de 30% des cas. Les mères sont identifiées plus souvent que les pères comme étant la source de contamination. Ceci nécessite que les adultes (tous potentiellement réceptifs à la coqueluche) au contact des nourrissons soient immunisés contre cette maladie (parents, fratrie, professionnels de santé et chargés de la petite enfance…).
Entre 2008 et 2010, près de 90 épisodes nosocomiaux ont été signalés à l’InVS. Les services les plus concernés par ces épisodes sont ceux de soins de courte durée recevant des adultes (49%) et ceux recevant des enfants (20%). Des épisodes ont également été signalés en dehors d’établissements de santé (maisons de retraite, entreprises, écoles, lycées, …).
Le Haut Conseil de la Santé (HCSP), dans son rapport du 10 juillet 2014, a actualisé les recommandations concernant la conduite à tenir devant un ou plusieurs cas de coqueluche. Cette mise à jour était rendue nécessaire notamment devant les éléments suivants :
La survenue récente d’un nouveau cycle épidémique de la maladie,
- Des données internationales suggérant une limitation de la durée de protection conférée par les vaccins coquelucheux acellulaires,
- L’évolution du calendrier vaccinal concernant notamment le nouveau schéma vaccinal simplifié de l’enfant, la vaccination coqueluche de l’adulte et la stratégie du cocooning,
- L’inscription au remboursement du diagnostic biologique par PCR aux dépens de la sérologie.
L’intégralité du rapport est disponible sur le site du HCSP : http://www.hcsp.fr/.